Communiqué de Madame Patricia TORDJMAN, Maire de Gentilly

Visite du Premier Ministre ce jeudi 25 juillet au centre de vacances de Bourron-Marlotte
Le centre de vacances de Gentilly à Bourron-Marlotte a accueilli le Premier Ministre ce Jeudi 25 juillet 2019.

Le Premier Ministre, Edouard Philippe, accompagné de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et son secrétaire d’Etat, Adrien Taquet, se sont rendus, ce jeudi 25 juillet, sur notre centre de vacances de Bourron-Marlotte en Seine et Marne. Ils ont été accueillis par mon premier adjoint, Patrick Daudet, et mon adjointe, Soazig Joubert.

Nous pouvons considérer cette visite du gouvernement comme un coup de communication en cette période estivale et cet épisode caniculaire. Il s’agissait pour lui de « vérifier que les consignes de sécurité du plan canicule sont mises en œuvre dans les espaces collectifs accueillant des publics fragiles ». Le Premier ministre a pu constater sur le terrain que les mesures étaient respectées mais a surtout salué la qualité de notre patrimoine et de l’accueil des enfants d’âge maternel.

Ces temps passés hors du milieu urbain sont précieux pour les enfants. Ils contribuent pleinement à la découverte, aux loisirs, à l’expérimentation, au vivre ensemble et, en ces périodes de fortes chaleurs, constituent un enjeu de santé publique.

Cette rencontre a permis un échange serein et constructif lors duquel nous avons abordé l’engagement sans faille de nos politiques éducatives. Notre service public et notre outil de coopération V.V.L. œuvrent au quotidien pour la promotion du droit aux vacances et aux loisirs. En témoignent le label « Ville amis des enfants » attribué à notre ville par l’UNICEF et les premières initiatives réalisées lors de la fête de la ville, dans le cadre de la célébration du 30e  anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.

Ensemble, nous avons souligné l’intérêt et la nécessité du départ des enfants en vacances. L’image des colonies a été fortement dégradée ces dernières années. Nous avons la responsabilité collective d’en affirmer les vertus, de promouvoir avec plus de force ce droit important du départ en vacances pour tou(te)s, affirmé dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Les colonies doivent y contribuer pleinement. L’Etat doit prendre toutes ses responsabilités. Nous ne pouvons plus accepter, qu’année après année, nous soyons simplement dans le constat que de moins en moins d’enfants partent en vacances.

Les collectivités locales sont les premières propriétaires du patrimoine social et prescriptrices du départ des enfants en classes de découverte ou en colonies de vacances. Des moyens sont donc nécessaires. Or, depuis 2013, se sont près de 13 M€ de pertes de dotations cumulées qui ont été amputées aux ressources de la Ville. Dans ce contexte, les choix et arbitrages budgétaires sont de plus en plus difficiles et douloureux. Assumer une politique tarifaire adaptée et équitable, maintenir et entretenir notre patrimoine social, le faire évoluer et répondre aux normes en perpétuel mouvement… cet engagement permanent de la Ville n’est pas suffisamment accompagné par les politiques publiques et cela met en péril  l’avenir du patrimoine social et des colonies. Il y a urgence à mobiliser des moyens publics à la hauteur des enjeux. Qu’un fond d’aide à l’investissement soit créé. Depuis des décennies, le patrimoine social porté par les collectivités et les comités d’entreprises ont contribué à l’attractivité des territoires. Il peut être source d’un nouveau développement comme l’ont souligné un grand nombre de maires de villages de moyenne montagne par exemple.

Enfin, cette rencontre a été l’occasion de rappeler que nous étions très attachés à ce que les politiques éducatives ne puissent souffrir de la concurrence et de la sphère marchande. Elles doivent relever de politiques nationales ambitieuses, adaptées et soutenues, garantes de l’accès à tou(te)s aux vacances et aux loisirs. Nous avons rappelé très clairement, qu’avec les Villes adhérentes à V.V.L., nous nous inscrivons pleinement dans le débat et sommes force de propositions, grâce à notre pratique quotidienne au plus près des enfants, des jeunes et des familles.
Alors pour que cette visite ne soit pas sans lendemain, passons collectivement aux actes et prenons rendez-vous.