Le 25 novembre marque la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. Notre Ville est pleinement engagée dans la lutte contre ce fléau et la promotion de l’émancipation des femmes et des filles, aux côtés des associations.
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Ville de Gentilly réaffirme sa détermination à participer pleinement à la construction de l’égalité femme/homme et à soutenir l’émancipation des femmes et des filles dans toutes les couches et domaines de la société. Au service de cet objectif, la Ville mène des actions, en lien avec les associations et les partenaires institutionnels pour protéger et accompagner les victimes ainsi que pour prévenir les violences et faciliter l’accès aux droits.
Les violences faites aux femmes forment un continuum incluant l’insulte sexiste, le harcèlement, le viol, le mariage forcé, les mutilations sexuelles, la violence physique, psychologique ou économique au sein du couple, voire le féminicide. Aucune de ces violences n’est anodine et toutes doivent être combattues. En France, la dernière étude, datant de 2019, publiée par la Délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur, dénombre 146 femmes tuées par leur conjoint, soit une inquiétante augmentation de 21 % par rapport à 2018. Les enfants ne sont malheureusement pas épargnés par ces violences, puisque 55 enfants ont été témoins de ces meurtres, causant de terribles traumatismes psychologiques.
Cette année, les huis-clos imposés par les confinements successifs liés au coronavirus ont concentré et aggravé les violences exercées au sein des foyers. Le CIDFF du Val-de-Marne a ainsi dénombré 50 nouvelles victimes de violences intrafamiliales entre le 17 mars et le 20 mai. La permanence téléphonique mise en place durant ce laps de temps a enregistré 1353 appels.
Ces chiffres témoignent d’une réalité terrible mais ne doivent en aucun cas s’entendre comme une fatalité. Au contraire, ils alertent sur l’importance d’une prise en charge rapide des femmes et une détection des situations à risque, en dotant les institutions, les collectivités et les associations de moyens conséquents et en facilitant l’accès aux droits pour les femmes et les enfants en danger. Ils montrent la nécessité de renforcer la prévention. Cela passe par la formation des professionnels (police, personnel médical, scolaire…) à la détection et à l’accompagnement des femmes et enfants victimes de violence. Cela nécessite aussi une sensibilisation du grand public ; les témoins se sentent souvent démunis face à des situations de violence. Cela se construit par l’éducation et l’information dès le plus jeune âge sur l’accès aux droits des mineurs, l’égalité entre les femmes et les hommes, ou encore le refus de toute violence, de toute impunité de leurs auteurs.
Depuis janvier 2019, la Ville de Gentilly a renforcé son action de soutien aux femmes victimes de violence en l’inscrivant comme un axe prioritaire de son Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Nous avons ainsi ouvert une permanence hebdomadaire du CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles) au sein des locaux de la mairie, tenue par des juristes et des psychologues. Assurée par téléphone lors du 1er confinement, cette permanence vous est actuelle ouverte en présentiel sur rendez-vous. Par ailleurs, nous soulignons l’engagement du comité local Gentilly/Arcueil de Femmes solidaires, qui reçoit et accompagne les femmes victimes de violences. Les mises à l’abri, en cas de danger imminent sont assurées en lien avec le Conseil départemental, la Préfecture du Val-de-Marne, le commissariat de secteur et le Parquet de Créteil.
Nous nous attacherons à développer ces actions tout au long de ce mandat, avec nos partenaires locaux et avec toutes les Gentilléennes et tous les Gentilléens, dans les quartiers, les équipements et établissements de la Ville.
De par cet engagement, notre Ville soutient les associations qui ont mis en place et font fonctionner le 3919, numéro d’urgence pour les femmes victimes de violences, depuis presque trente ans. Le gouvernement souhaite aujourd’hui remplacer le soutien financier qu’il accorde à ce réseau par un marché public. La qualité de l’accompagnement et de l’engagement des écoutants risquerait d’en pâtir. Il est par ailleurs important de respecter le travail fourni par les femmes et les associations qui ont créé ce dispositif et l’animent au quotidien et non de les déposséder de ce qu'elles ont construit.
« Face à la violence, mettons en place les gestes barrières », appelle avec à propos Femmes solidaires. Ensemble, engageons-nous pour que les valeurs d’égalité et de liberté, vectrices de progrès pour toutes et tous, l’emportent sur les rapports de domination qui nous maintiennent dans le passé.
• Permanence d’aide aux victimes et d’accès aux droits du CIDFF, 19 rue du Val-de-Marne, tous les vendredis sur RDV, anonyme et gratuit. Tel. : 01 47 40 58 73.
• Permanence du comité local de Femmes solidaires, 14 avenue du Chaperon vert, les mardis de 16h à 18h. Fermé en période de confinement mais le courriel fonctionne: femso [dot] arcueilgentilly
orange [dot] fr
• Association Tremplin 94, spécialisée dans l’accompagnement global et la mise en sécurité des femmes et des enfants victimes de violences conjugales.
Tél. : 01 49 77 10 34 et courriel : tremplin94orange [dot] fr
• 3919 Appel d’urgence national pour les femmes victimes de violences.
• 119 Appel d’urgence national pour l’enfance maltraitée.
• En pharmacie. Pendant le confinement, les femmes en danger peuvent se signaler auprès des pharmaciens.
• Plateforme de signalement Sur internet : arretonslesviolences.gouv.fr, possibilité d’échanger avec un policier ou un gendarme spécialement formé. La plateforme est gratuite et accessible 24h/24, 7j/7.
• SMS au 114. Numéro d'urgence pour donner l'alerte par simple texto afin que les forces de sécurité intérieure interviennent.