Alors que se déroule dans notre ville le Festival des solidarités internationales, nous apprenons que vingt-sept migrants, hommes, femmes et enfants, ont trouvé la mort dans le naufrage de leur embarcation, au large de Calais, ce mercredi 24 novembre.
C’est un pêcheur français qui a donné l'alerte, après avoir aperçu des corps flottants à mi-chemin entre les côtes anglaises et françaises. Il y a quelques jours, à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, c’est une jeune fille exilée de quatorze ans qui est morte de froid, au milieu de centaines d’exilés bloqués derrière des barbelés, dans des conditions inhumaines.
Ces drames et situations catastrophiques sont la conséquence du trafic auquel se livrent les passeurs sur le dos de personnes extrêmement vulnérables, qui fuient la guerre ou la misère.
En Europe, ces tragédies sont aussi la conséquence la plus grave et la plus insupportable de la politique de non accueil et de refoulement systématique des migrants, une posture indigne sur le plan des droits humains, dangereuse et vaine. L’exclusion et la division, à tout niveau, génèrent des reculs de civilisation.
Les mobilités sont un fait incontournable des sociétés humaines. Il est temps de mener une politique qui tienne compte des désordres du monde, du changement climatique, des inégalités, de l’absence de justice et de démocratie. Il est temps de construire une réelle coopération entre les Etats, d’appliquer le droit d’asile, de mener une politique d’accueil qui reconnaisse les droits des migrants, les besoins des pays, la liberté de circuler et respecte les personnes d’où qu’elles viennent.